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Article 1
Le tapis capteur de pression :
pour enfin se rendre compte.
Tous les cavaliers, un jour ou l’autre, se demandent si leur selle convient
vraiment à leur cheval. Lui est-elle confortable ? Est-elle seulement adaptée ?
Et surtout : comment en être sûr ?
Aujourd’hui,
les seuls moyens dont nous disposons sont l’œil et la main.
Alors, à l’écurie, nous faisons ce que nous pouvons : nous observons, nous
touchons, nous vérifions, nous prenons même quelques mesures. Nous plaçons la
selle derrière l’épaule, nous évaluons sa longueur, nous jugeons l’ouverture de
l’arcade, nous contrôlons la gouttière, la symétrie des panneaux, la régularité
des appuis lorsque nous passons la main dessous…
Autant de repères indispensables, capables d’éviter bien des erreurs.
Mais si vous
voulez un vrai bon fitting, ils restent largement insuffisants.
Et il y a une raison simple à cela.
Lorsque le cheval est à l’arrêt, et que personne n’est en selle, nous
n’avons accès qu’à un vague aperçu de ce que ça pourrait donner en situation
réelle.
Car dès qu’il est monté et se met en mouvement, la morphologie de son dos
change, parfois du tout au tout. Il doit à la fois participer à la locomotion
et porter un cavalier : s’arrondir pour soutenir, gérer une incurvation,
participer à l’engagement tout en maintenant un équilibre…
Bref, le dos
d’un cheval à l’écurie n’a rien à voir avec celui d’un cheval monté et en
mouvement.
Et ce n’est pas tout. La selle, elle aussi, se déforme : elle se tasse, se
ploie sous le poids et les interactions du cavalier. On aura beau l’examiner
sous toutes les coutures au box, on ne pourra pas prédire comment elle réagira
quand elle sera réellement mise en contrainte entre un cheval et son cavalier.
En clair, le
système cheval / selle / cavalier est une interface vivante et complexe dont on
ne peut pas prédire la réaction.
Aucune palpation, aucune observation, aucun protocole statique ne permet de
prédire ce qui se passera en dynamique.
C’est pourtant ce contexte-là qui nous intéresse… mais c’est précisément
celui qui nous échappe.
C’est là
qu’intervient le tapis capteur de pression !
Très fin, il ne perturbe pas l’ensemble selle/cheval, et s’invite dans
votre séance pour mesurer exactement ce qui nous intéresse : l’ensemble des
pressions réellement exercées pendant le travail, et ce, foulée après foulée.
Là où notre
regard s’arrête, lui enregistre tout.
C’est simple : pour la première fois, on n’en reste pas aux hypothèses. On
mesure.
Et il révèle clairement ce qui nous intéresse : l’équilibre de la selle,
les asymétries, les pics de pression…
Quelque part,
il traduit en image ce que votre cheval ressent.
On visualise immédiatement un bord de panneau trop marqué, un appui
prononcé au niveau du garrot, un arrière de selle trop chargé, une matelassure
affaissée, un arçon trop serré ou trop large, un amortisseur qui bascule la
selle, un cavalier qui charge inconsciemment plus un côté que l’autre…
D’un coup, tout
ça nous saute aux yeux.
Le rendu est d’une lisibilité exceptionnelle. Les résultats sont
immédiatement exploitables. Il est évidemment possible de voir en direct ce
qu’il se passe, mais il est également possible d’enregistrer de longues
séquences et de générer une cartographie des pressions moyennes, point par
point. Et il y en a 1024.
Cela vous
permet d’obtenir une image fiable et précise des pressions exercées sur votre
cheval au quotidien.
Et là où l’on pensait que “ça devait aller”, une cartographie montre plus
souvent qu’on ne l’imagine un point rouge, ou deux, jusque-là passé
inaperçus… Du moins pour nous.
Mais à l’inverse, parfois, certaines selles dont on pensait l’adéquation
discutable, parce qu’ancienne ou bon marché, se révèlent très correctes une
fois mesurées.
La technologie
n’a pas d’a priori : elle nous montre ce qu’il en est. Point. Et on avance.
L’objectif du tapis capteur est d’éclairer nos choix en matière de
sellerie. En nous renseignant sur l’état d’une situation, il nous donne les
clés pour agir de manière raisonnée et efficace.
Enfin, il ne remplace rien ni personne. Il complète le travail de l’œil, de
la main et de l’expérience. Il ajoute simplement ce qui manquait : une mesure
complète et objective de la réalité. Grâce à lui, on passe d’un “je pense que…”
à un “voilà précisément ce qui se passe”. Et cela change tout : la
compréhension, la prise de décision, et au final, le confort du cheval.
